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La Biographie des Auteurs

La vie d'un poète ne saurait tenir entre deux dates ou se définir à partir d'une date. Sa poésie est le reflet des événements et des hommes qu'ils a connus. Vous trouverez ci-dessous quelques lignes sur chacun des auteurs, mais il êut fallu de trop nombreuses pages pour vous les présenter tous. Aussi lirez-vous ici les textes biographiques des auteurs les moins connus, ou dont l'oeuvre est très proche du thème abordé.

A

Antonin Artaud (1896-1948)
Homme torturé malade, tenaillé par la révolte et l'imprécation Artaud fut un homme de théâtre un visionnaire et un très grand poète. Il fut interné plus de dix ans. Il a vécu sa passion jusqu'aux plus extrèmes limites. L'intensité de ses écrits n'a d'égale que celle de sa souffrance d'homme totalement écorché

Jules-Amédée Barber d'Aurevilly (1808-1889)
Aristocrate, royaliste d'une intransigeance redoutable avec ses contemporains issu d'un milieu familial très " ancienne France " il fut toujours attiré par les lettres Son dandysme ses excès d'alcool et d'opium ne l'empêchèrent pas de devenir un brillant polémiste littéraire. C'est abris 1870 qu'il produit ses plus grandes Ouvres : Les Diaboliques en l 874 Un prêtre marié en l88l , Memoranda, dans un style flamboyant baroque étrange.

B

Abel Bonnard (1883-1968)
Ecrivain et journaliste français, il est l'auteur d'essais sur L 'Enfance (1927) L'Amitié (1929). Partisan de la collaboration il dut se réfugier en Allemagne puis en Espagne.

Joachim du Bellay (1522-1560)
Ce gentilhomme aurait dû faire carrière dans les armes ou dans la diplomatie. Mais un jours il rencontre Ronsard. Il publie en 1548 le manifeste de la Pléiade, Défense et illustration de la langue française. La Pléiade, qu'il fonda avec Ronsard, réunissait les talents neufs de l'poque de la Renaissance.

C

Tristan Corbière (l845-1875)
Fils d'un ancien corsaire devenu bourgeois respecté et romancier celui qui se prénommait Edouard Joachim eut une vie difficile totalement solitaire Atteint de rhumatismes
il ne put jamais devenir le marin l'aventurier qu'il rêvait d'être. Il se réfugia dans les livres, la dérision. Son unique recueil, Les Amours jaunes. contient son amour de la mer.
son rire impitoyable le génie d'un homme torturé et lucide.

Charles Cros (l842-l888)
Autodidacte en langues orientales, sciences mécaniques et physiques il mena de pair des travaux scientifiques et une ouvre littéraire. Précurseur du phonographe il le fut également du surréalisme. en littérature avec une poisse saugrenue, cocasse et d'une parfaite lucidité.

D

Casimir Delavigne (l793-1843)
Ce libéral en politique fut un des grands auteurs du théâtre historique français avec Les Vêpres siciliennes (18l9) et Marine Faliero (1829). Ce poète est un classique.

Roger Devigne (1885-1965)
Il imprimait lui-même ses poèmes fut directeur du musée de la Parole et de la Phonothèque nationale.

F

Charles Frémine
Un vrai poète. Ses vers sont pris sur le vif de la vie et de la nature, vécus et vus. Ils ont la chaleur pénétrante de la sincérité. Ses recueils : Floréal (1870), Vieux airs et jeunes chansons (1884), Poésies (1900)

Paul Fort (1872-1960)
Né à Reims. Passionné de théâtre, il vient très tôt à paris et crée le théâtre d'Art, futur théâtre de l'Oeuvre. Ses premières Ballades françaises paraissent en 1896. Il est élu Prince des Poètes en 1912. Un poète très décond, une inspiration d'humanité et de tendresse vigoureuse.

Federico Garcia Lorca (1899-1936)
Né près de Grenade en Andalousie, auteur dramatique, ce grand poète mourut fusillé par les soldats du général Franco pendant la guerre d'Espagne. Une poésie violente, colorée, vibrante, un chant d'amour à l'Es­pagne, aux Gitans, aux taureaux, au peuple espagnol.

G

Fernand Gregh (1873-1960)
Fils d'un compositeur, licencié en philosophie, il publia son premier recueil de vers, La Maison de l'enfance, en 1896, qui fut suivi de très nombreux autres. Grand voyageur, cet élégiaque prônant le retour à la nature en poésie fut élu à l'Académie française en 1953.

Marc Adolphe Guégan (1891-1959)
Ce journaliste fut et reste le poète de l'île d'Yeu où il est né et à laquelle il a consacré son œuvre. Il chante son île et la mer dans Y Invitation à la fête primitive ( 1921 ), Insula Oya ou l'enfant à la conque (1923), Trois Petits Tours et puis s'en vont (1924), Mystique des tempêtes ( 1927).

H

José Maria de Heredia (1842-1905)
Originaire de Cuba (Santiago), de mère fran­çaise, il fait ses études à Paris : en 1866, il collabore au Parnasse contemporain ; en 1895, il est élu à l'Académie française après le succès de son unique recueil, Les Tro­phées (1893) ; il devient administrateur de la bibliothèque de l'Arsenal. Au lyrisme romantique se substitue la beauté formelle et s'impose la rigueur du sonnet.

Nazim Hikmct (1902-1963)
Né en Turquie, poète dès quatorze ans, justement imprégné de la tradition soufi, mais très tôt alerté par les problèmes des politiques de son pays, il prend part à l'action révolutionnaire en 1919, composant alors sa Marche de la Jeunesse. Militant, il est emprisonné en 1932 et continue à écrire, soli­daire de tous les condamnés, son amour de la vie, son optimisme. Il est libéré en 1950, et meurt à Moscou en 1963.

Victor Hugo (1802-1885)
Un auteur immense dont l'œuvre couvre presque un siècle de poésie. Fils d'un général de Napoléon, il serait « Chateaubriand ou rien »... Son œuvre brasse des préoccupations morales, politiques, un souci aigu de la liberté, en une inspiration littéraire jamais vue. Les Contemplations (1856) portent en germe tous les futurs courants poétiques de la poésie de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle, de Baudelaire à Valéry, en passant par Verlaine et Mallarmé ! C'est aussi le fabuleux visionnaire de la ville avec l'épopée humaine des Misérables ( 18 62). II fut aussi l'homme politique qui, forcé de s'exiler en 1851 pour son opposition au régime, prit parti pour la Commune. Un grand génie du Verbe qui a exploité toutes les formes que peut prendre l'inspiration en une immense épopée littéraire.

L

Anatole Le Braz (1859-1926)
Né dans les Côtes-du-Nord, de brillantes études le conduisirent à l'enseignement qu'il pratiqua toute sa vie. Il fut professeur de philo­sophie et de littérature française. Sa thèse de doctorat porta sur l'Histoire du théâtre celtique (1904). Il est l'auteur des Légendes de la mort en Basse-Bretagne (1893); nouvelliste, romancier, toute son œuvre est consacrée à la véritable Bretagne, la Bre­tagne armoricaine.

M

Pierre de Marbeuf (né aux environs de 1596, mort en 1645)
Né aux environs de Pont-de-1'Arche, celui qu'on appelait le Chevalier de Marbeuf était le fils du sieur d'Imare et de Sahurs. Il fit ses études à La Flèche, son Droit à Orléans, publia dès 1618 des Poésies mêlées, d'inspiration religieuse. Il revint à Pont-de-1'Arche pour se consacrer aux Eaux et Forêts et à la poésie. Une édition complète de ses œuvres eut lieu en 1629.

Paul Morand (1888-1976)
Ce romancier, voyageur des sleepings et des steamers fut toujours cet « homme pressé », titre d'un de ses romans, car il comprenait vite. S'attarder lui semblait une faute de goût, une impolitesse. Diplomate, écrivain, romancier, historien, critique, toujours aux aguets.

Amélie Murât (1885-1940)
L'amour de la nature et l'amour maternel lui ont ins­piré de beaux vers tendres et musicaux. Ses meilleurs recueils s'intitulent Le Sanglot d'Eve (1923), Chants de minuit (1926), Le Chant de la vie (1935), Vivre encore (1937).

N

Yann Nibor (né en 1857, mort au début du siècle)
Né à Saint-Malo, il s'appelait en fait Albert Robin. Une famille de marins, un père ébéniste, très tôt familiarisé avec la mer et les pêcheurs, il devint mousse, marin de la Flotte. Proche des pauvres matelots, il écrivait des chansons de leur vie. Il tenta sa chance à Paris comme chan­teur de café-concert puis, d'arsenal en arsenal, chantant sur les bateaux, il devint le chantre de la Marine nationale.

P

Sully Prudhomme (1839-1907)
D'abord ingénieur, il décida très vite de se consa­crer à la poésie. Il publia Stances et Poèmes (1865) à vingt-six ans. Succès immédiat pour le Vase brisé. Il collabore au Parnasse ayant un souci de la perfection formelle proche de celui de Leconte de Lisie, tandis que le contenu de son œuvre prend de plus en plus une tournure « philosophique ». Sa poésie a du mal à échapper à une certaine préciosité et au verbalisme. Il fut élu à l'Académie française en 1881 et reçut le premier prix Nobel de littérature en 1901.

Raoul Ponchon (1848-1937)
Après avoir passé sa jeunesse en province, il vint à Paris et se fit connaître dans les salons littéraires. Il n'exerça jamais de profession régulière mais écrivit sans relâche plus de cinquante mille vers publiés dans le Cour­rier français (1887-1907) puis dans le Journal une «gazette rimée » dans laquelle il commentait les événements contemporains. Sa curieuse vie faite de nombreuses habitudes fut totalement consacrée à l'écriture.

R

Jean Richepin (1849-1926)
Ce fort en thème, étudiant brillant, engagé dans un corps de francs-tireurs au moment de la Commune, fut journaliste, matelot, docker. Anticonformiste, ¡1 se fit connaître avec La Chanson des gueux (1876) qui le condui­sit en prison... Ce poète naturaliste, mais un peu trop formaliste, était désormais célèbre.

V

Léon Valade (1841-1884)
Né à Bordeaux, ayant vécu à Paris, un écrivain à l'inspi­ration variée, auteur de petites comédies en vers : Molière à Auteuil, Le Barbier à Pézenas, Les Papillotes, et de poèmes tels A mi-côte (1873), Nocturnes (1886).

Alfred de Vigny (1797-1863)
Né à Loches, passionné par la Bible, Vigny était le fils d'aristocrates ruinés par la Révolution. Il fut gendarme de la Maison du Roi au retour de Louis XVIII. De garnison en garnison, il écrivit Servitude et grandeur mili­taires. Carrière militaire, carrière littéraire, aussi, il écrit parallèlement ses plus beaux poèmes et Cinq-Mars, un roman. Ami de Victor Hugo, il fait partie du Cénacle avec Delacroix, Sainte-Beuve, Balzac, Dumas, Musset ; Chatterton (1835) le rend célèbre. Ce grand créateur romantique et classique, poète, philosophe, auteur des Poèmes ( 1822) s'arrêta de publier à quarante ans, un peu désenchanté et trou­vant sa célébrité suspecte. Ce n'est qu'après sa mort que furent éditées Les Destinées.